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  • La plus ancienne et la plus rapide est la siguirya, terme que l'on retrouve dans la nomenclature flamenca ; le rythme est à 6/8, extrêmement rapide et se jouait sur les tambours congos. C'est un dérivé de ce qu'on nomme Palo Congo. Pelladito était un des rares à savoir le jouer encore. Depuis son décès, plus personne ne pratique cette forme musicale. Seuls les hommes, détenteurs du Malembé, force, énergie originelle, avaient le droit de la danser.

  • La columbia, une ancienne forme, dont le rythme est en 6/8, est née à Matanzas. Expression des travaux agraires et de la sexualité virile, elle est aussi un danse-mime de l'esclave se libérant de ses entraves. C'est originellement une dansed'hommes virtuose, au rythme rapide. Elle peut servir de joute, chacun à son tour montre son habileté, aussitôt suivi par un autre qui essaiera de le surpasser.

  • Yambú : le terme dérive de yambula, la « tierra de les remolinos », terre des tourbillons (terres africaines des collines Briyumba où les tourbillons aériens ne sont pas rares). Sa danse traditionnelle consiste en des tours sur soi, aussi bien des hommes que des femmes. À n'en pas douter, tourner sur soi-même provoque un état modifié de conscience que les populations africaines interprétaient comme le possession par l'esprit des ancêtres. Cette danse, un peu passée de mode, est préservée par les générations anciennes, aussi, leur danse est comme eux, fatiguée ! Les plus jeunes qui s'y osent imitent par conséquent les maladresses de l'âge. Il est également mimé sur ce rythme le Saint Lazare-Babalu Aye-Coballende, divinité protectrice des malades et lui-même atteint de la lèpre, cheminant en tremblant sur ses béquilles. Le yambu débute par une assez longue introduction appelée « diana », appel de tambour et arpèges de voix, à l'imitation des sonneries militaires clairon-caisse roulante et également souvenir du lalaeo des gitans d'Andalousie. Puis, le gallo (le coq) chante une décima, forme poétique issue du romance andalou, dix vers octosyllabiques, puis c'est le montuno qui progresse jusqu'à sa conclusion par des chœurs de plus en plus courts et une accélération réelle du tempo, autre évocation des tourbillons africains.

  • Le guaguancó est la plus populaire des formes de la rumba à présent. Les textes narratifs traitent de la vie quotidienne : politique, amour… La danse s'articule autour du « vacunao » à signification érotique, symbolisé par un geste du danseur ou par un foulard qui va poursuivre la danseuse, et que celle-ci cherche à éviter tout le long de la danse. Dans le guaguancó, le rythme est en 2/2.

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